Comment l’alimentation émotionnelle vous empêche de perdre du poids

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Vous n’arrivez pas à maigrir ? Peut-être est-il temps de s’intéresser à vos émotions. Bien souvent, nous connaissons la théorie pour manger sainement. Pourtant, beaucoup d’entre nous suivent des régimes sans succès. Effet yo-yo, balance qui « bloque » passé un certain poids et troubles alimentaires sont souvent le reflet de blessures émotionnelles inconscientes compensées par la nourriture. C’est ce que l’on appelle l’alimentation émotionnelle. Découvrez pourquoi elle s’installe, comment repérer vos blessures et ne plus manger vos émotions !

Alimentation et émotion : pourquoi je compense par la nourriture ?

Il ne suffit pas toujours d’adopter une alimentation saine pour perdre des kilos. L’aspect psychologique a un rôle important. En effet, il n’est pas rare de tenter de soulager des blocages émotionnels dans l’assiette. Cela a un impact sur notre façon de manger, notre prise de poids, et peut même être un frein pour en perdre.

Lors d’un évènement traumatisant, parfois dans notre enfance, les aliments ont servi de refuge pour fuir des émotions ressenties auxquelles on ne pouvait pas faire face. Si le souvenir de cette blessure s’est estompé, le cerveau lui se rappelle. Et chaque fois qu’une expérience réactive ces émotions, il adopte le même comportement défensif.

Avec le temps, nous en sommes venues à « manger nos émotions » plutôt qu’à répondre aux besoins de notre corps. La nourriture est devenue un instrument pour apaiser un mal-être, souvent inconscient. Nous pouvons alors accumuler des « kilos émotionnels ».

Pire encore, notre cortex a intégré ce mécanisme de défense comme essentiel à notre survie. Dès que nous essayons de maigrir, il veut nous protéger. Il réactive les pulsions alimentaires, voire retient ces kilos qu’il craint de voir disparaître.

Mais alors, comment sortir de ce cercle vicieux ? Pour ne plus alimenter nos émotions, la nutrition ne suffit pas. Soigner les anciennes blessures est primordial. Pour cela, un travail d’introspection s’impose.

L’alimentation émotionnelle : un frein à la perte de poids

Quand nous mangeons nos émotions pour compenser de vieilles blessures émotionnelles, cela nous empêche de maigrir. Mais avant de soigner ces blessures, encore faut-il les repérer.

Femme qui mange ses émotions

Que sont les blessures émotionnelles ?

Dans son ouvrage « Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même », Lise Bourbeau a mis en évidence que d’anciennes blessures émotionnelles non résolues influencent notre manière de penser, de nous comporter, de percevoir nos expériences et d’y répondre.

Nous pouvons souffrir d’une ou plusieurs de ces blessures. Chaque fois qu’elles sont réactivées, nous ne sommes plus nous-mêmes. Nous adoptons alors des comportements défensifs (« des masques ») pour faire face à nos émotions, les contrôler ou les compenser.

Il existe 5 types de blessures.

  • Le rejet : on a tendance à recourir à des comportements du type fuite ou évitement.
  • L’abandon : on adopte des comportements de dépendance ou de recherche d’attention pour combler un « vide » affectif.
  • L’humiliation : on fera souvent passer les autres avant soi pour ne pas risquer d’être humiliée.
  • La trahison : cette blessure entraîne des comportements de « contrôle », car on a du mal à faire confiance.
  • L’injustice : elle donne lieu à une certaine « rigidité », on a tendance à être perfectionniste et trop exigeante.

L’auteure décrit beaucoup d’autres attitudes comportementales. Certaines sont le reflet d’une alimentation émotionnelle. Apprendre à les repérer permet de prendre conscience de nos propres blessures, afin de les dépasser et de ne plus manger  nos émotions.

Les blessures émotionnelles et l’alimentation

masque de nos blessures

Lise Bourbeau a observé les conduites alimentaires liées aux 5 blessures. La nourriture est alors utilisée pour contrôler les émotions et non pour satisfaire les besoins nutritionnels du corps.

Voici quelques comportements adoptés pour compenser chaque blessure.

  • Rejet : l’appétit est coupé par les émotions et la peur. Les personnes mangent par petites quantités. Pour fuir la peur ou leurs émotions, elles sont attirées par le sucré et l’alcool. On retrouve également des cas d’anorexie.
  • Abandon : la nourriture a tendance à être utilisée pour compenser un manque affectif ou d’attention. Elle peut être ingérée sans s’arrêter (comme dans les cas de boulimie) et lentement. On retrouve une préférence pour les aliments mous.
  • Humiliation : les personnes pensent ne pas mériter de se faire plaisir. Elles ont honte et se sentent coupables lorsqu’elles achètent ou mangent des gâteries. Quand elles ne peuvent plus se retenir, elles perdent totalement le contrôle. Une préférence s’opère vers les aliments gras et le chocolat. Inconsciemment, les kilos peuvent être une manière de s’humilier elles-mêmes, car elles se trouvent indignes.
  • Trahison : l’appétit est bon, mais la nourriture est mangée rapidement sans prêter attention à ce qui est ingurgité, et souvent en effectuant autre chose en même temps (lire, discuter…). Il y a aussi une tendance à ajouter du sel et des épices.
  • Injustice : on observe une préférence pour les aliments salés et tout ce qui est dur, croquant. Souvent, les personnes vérifient que c’est à leur goût avant de manger. Elles se contrôlent pour ne pas grossir, se retiennent de se faire plaisir. Ce sont les plus aptes à suivre un régime. Quand elles perdent le contrôle, elles ont honte et se justifient, par exemple en invoquant que cela leur arrive rarement ou qu’elles ont mérité de se faire plaisir.

Quelles que soient nos blessures, elles peuvent être un véritable frein pour maigrir. Prendre conscience de notre alimentation émotionnelle, l’accepter et la soigner est la clé pour s’en sortir.

Des exemples de « mangeuses émotionnelles »

  • Laeticia :

Depuis l’enfance, Laeticia avait pour habitude de picorer pendant les repas, et entre ceux-ci, de grignoter des aliments sucrés. Dans un 1er temps, nous avons travaillé sa relation entre émotion et nutrition. Elle a réalisé que ses habitudes alimentaires étaient en lien avec une blessure de rejet. En effet, sa mère faisait toujours passer les autres avant elle (frères, sœurs, cousins, etc.).

En prenant conscience de son fonctionnement, elle a pu accepter cette blessure. Et grâce à un programme nutritionnel personnalisé pour booster les neurotransmetteurs, elle a adopté de nouvelles habitudes pour ne plus manger ses émotions. 

Petit à petit, au fil des entretiens, je l’ai vue se transformer physiquement. Elle rayonnait. Sa consommation de sucre a diminué, ses grignotages se sont apaisés et ses repas se sont naturellement équilibrés. Désormais, elle mange en pleine conscience en écoutant les besoins de son corps.  

  • Nathalie :

Le mari de Nathalie est parti travailler un matin et n’est plus jamais revenu. Il l’a quittée subitement, elle et leurs 3 enfants, en balayant 20 ans de vie commune. Inconsciemment, elle s’est mise à grignoter pour combler ce sentiment d’abandon, comme si la nourriture était un pansement.  

Elle a pris beaucoup de poids avant de s’intéresser à son alimentation. Lors de nos entretiens, nous avons fait le lien entre ses habitudes alimentaires, ses émotions et sa blessure d’abandon. Cette prise de conscience n’a pas été facile pour Nathalie. Mais petit à petit, son programme personnalisé lui permet de ne plus manger sans faim et l’aiguille de la balance baisse.  

  • Mélanie :

Mélanie était au bord du burn-out et elle enchaînait depuis son adolescence des régimes yo-yo qui lui ont fait prendre beaucoup de poids.  

Lors d’une séance de sophrologie pour consoler son enfant intérieur, elle a découvert que petite, elle avait subi de l’inceste. Inconsciemment, ses kilos étaient une carapace qui la protégeait. Elle était persuadée que si elle était « grosse », personne ne la regarderait, ni la toucherait.  

Soigner l’enfant qu’elle a été, la consoler, la rassurer fut un travail compliqué. Mais comme bien souvent, identifier la cause de la prise de poids a permis de libérer Mélanie. Petit à petit, elle avance en abandonnant ces kilos qui ne lui servent plus à rien.

mon enfant intérieur

Comment perdre ses kilos émotionnels ?

Vous l’aurez compris, il est important de prendre conscience de la relation entre alimentation et émotion. Si vous souhaitez maigrir, une prise en charge globale est primordiale, et l’aspect psychologique en fait partie.

Pour en finir avec l’alimentation émotionnelle, devenez votre propre détective privé ! Commencez par lister les émotions (tristesse, peur, colère…) que vous ressentez lorsque vous êtes face à la nourriture. Quelles pensées les accompagnent ? Quelles situations les déclenchent ? Quels comportements « automatiques » adoptez-vous ?

Ce travail introspectif vous permettra de faire le lien entre vos conduites alimentaires et vos émotions. Ainsi, vous pourrez faire émerger les blessures que vous essayez d’apaiser par des comportements inadaptés. Puis, commencera un apprentissage pour dépasser ces blessures et gérer les émotions.

Parallèlement, il conviendra de rééquilibrer l’alimentation, tout en apprenant à écouter votre corps. Revenir à celui-ci avec des exercices de relaxation, de méditation, de sophrologie, etc., permet de prendre conscience de vos besoins. Car c’est en distinguant un besoin émotionnel d’un besoin nutritionnel que vous apprendrez à répondre de manière adaptée à chacun d’eux.

Vous souhaitez en finir avec la faim émotionnelle ? L’aide d’une thérapeute en sophro-nutrition peut s’avérer précieuse pour apprendre à manger en pleine conscience et ancrer durablement des habitudes alimentaires saines. Je vous propose différents accompagnements (consultations, programmes, coaching de perte de poids) en cabinet à Ploubalay ou à distance. Ensemble, nous ferons le lien entre vos émotions et votre alimentation pour mettre en place un programme personnalisé. 

Chaque kilo à une cause, une histoire ; trouvons la vôtre en téléchargeant cet ebook que je vous offre. 

Perdre du poids sans régime

Cet article a 2 commentaires

  1. Margaux

    Bonjour
    est ce que les kilos émotionnel sont lies au kilos hormonales?

    1. Isa

      Bonjour,
      Non pour moi aucun lien.
      Merci pour votre commentaire

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